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Ce blog invite les lecteurs á participer pour discuter sur les différentes perspectives et mises en valeur du Patrimoine.

Cette semaine, nous avons le plaisir de compter avec l´apport de Mariam Traoré, archéologue du Burkina Faso et étudiante en these du master TPTI.

jueves, 10 de marzo de 2011

PATRIMOINE NAUTIQUE par Mathilde Pilon

L’archéologie préventive, archéologie pour le développement : de la valorisation du patrimoine archéologique au Burkina Faso par Mariam TRAORE

Les recherches archéologiques au Burkina Faso sont très récentes. Elles sont véritablement débutées avec l’ouverture du Laboratoire d’Archéologie de l’université de Ouagadougou dans les années 1970. Même s’il faut noter que le pays avait, auparavant, fait de l’objet de prospections et de ramassages de vestiges de surface durant l’époque coloniale. L’ouverture du laboratoire d’archéologie sonne le glas de l’archéologie burkinabé faite par des spécialistes et aussi par nationaux . Le métier d’archéologue au Burkina relève d’un parcours de combattant c'est-à-dire « un véritable sacerdoce que l’abnégation des chercheurs peuvent surmonter ». Elle se caractérise par un manque de moyens financiers mais aussi de personnels. Ce qui fait que l’ensemble du pays peine à être couvert par les recherches. Le champ d’étude de l’archéologie burkinabé, en général, porte sur l’étude des l’implantation des différentes populations et aussi sur leurs savoirs faire locaux notamment en ce qui concerne la métallurgie et la production céramique. On pourrait de ce fait qualifier l’archéologie burkinabé de « classique ». Mais à partir des années 2000, cette jeune discipline a amorcé un tournant fondamental de son histoire en débutant l’ère de l’archéologie expérimentale . Malheureusement les expériences n’ont jusqu’à ce jour portées que sur la métallurgie.

L’archéologie préventive dans le contexte burkinabé
L’archéologie préventive ou de sauvetage consiste à « l'intervention des archéologues en préalable au chantier d'aménagement, pour effectuer un « diagnostic » et, si nécessaire, une fouille » Pays en voie de développement, le Burkina Faso est un véritable chantier en ce qui concerne l’aménagement de son territoire. L’archéologie devait donc trouver au Burkina, un véritable champ d’étude. Mais cela n’est pas le cas et les archéologues burkinabé assistent impuissants à la destruction des vestiges du passé. En effet les travaux d’aménagement constituent un danger pour le patrimoine car ils ne sont pas souvent accompagnés d’études d’impact ou d’évaluation du potentiel archéologique. Ce qui contribue à la destruction des sites et vestiges importants pour l’écriture de l’histoire du pays. Ce constat est fait sans ambigüité par Oumarou Nao en ces termes « au Burkina Faso, à travers quelques sites, l’absence d’études d’impact incluant l’archéologie préventive à fait payer à l’histoire un lourd tribut. On sait par exemple qu’une partie des ruines de Loropéni a été détruite lors de la construction de la route Banfora-Gaoua. A Ouagadougou comme à Bobo, on a mis au jour, lors des travaux de fondation de certains immeubles, des poteries et d’intéressants objets qui n’ont ému personne et qui n’ont jamais été présentés aux chercheurs. Il y’a moins de dix ans, les débuts de la construction du grand barrage de Ziga ont fait l’objet de critiques timides ignorées. Des travaux sur ce site auraient permis de mieux connaitre l’histoire du Moogo central, dont la zone est pleinement concernée par le barrage ». Malgré ce constat amer, il y’a eu quelques expéditions d’archéologie préventive même si elles se comptent au compte goutte. L’exemple des fouilles du site d’implantation du siège de l’ONEA (office nationale de l’eau et de l’assainissement du Burkina Faso) dans les années 2000 et plus récemment en 2007-2009 des fouilles de sauvetage initiées sur le chantier aurifère d’Essakane sont à saluer. Même s’il convient de noter que ceci demeurent insignifiants au regard du nombre des travaux d’aménagement qui se déroulent au Burkina Faso. Cela est déplorable surtout la majorité de ces travaux ont pour maître d’ouvrage l’Etat burkinabé.

Archéologie pour le développement
Nouveau concept apparu très récemment et développé par l’Université de Padova, l’archéologie pour le développement entend s’inspirer de la mise au jour des techniques et savoir-faire anciens des peuples pour envisager leur réappropriation dans l’optique du développement. Elle peut se comprendre comme une mise en application des découvertes mises au jour par les archéologues. Le concept d’archéologie pour le développement renvoie à celui d’archéologie appliquée. L’archéologie pour le développement peut se définir comme « une combinaison opérationnelle de la recherche fondamentale et de valorisation des résultats dans une optique de développement et de formation professionnelle. » Faire de l’archéologie pour le développement c’est aussi faire de « l’archéologie publique », c'est-à-dire associer la population locale aux recherches archéologiques à travers sa participation. Le patrimoine archéologique étant constitué à la fois d’éléments matériels (les sites, monuments et vestiges) et d’éléments immatériels, (les données relatives au mode de vie, aux techniques et savoir-faire et aux croyances des hommes du passé), l’archéologie pour le développement propose la réappropriation de ces connaissances issues du passé sur les plans agricoles, et techniques , dans une dynamique de développement des sociétés. L’archéologie pour le développement se traduit donc en pratique par la mise en valeur des savoir-faire et des connaissances passés. Elle propose une restitution des connaissances au public d’où le qualificatif d’ « archéologie publique » qui est souvent attribué à ce concept. Il doit servir comme le dit si bien Armando de Guio à «vendre le passé pour acheter le futur ». L’archéologie pour le développement s’occupe, en outre, de la conservation des ressources naturelles et culturelles. Elle s’intéresse aussi au domaine du tourisme culturel, et à la sauvegarde de la diversité éco-culturelle.

De la valorisation du patrimoine archéologique au Burkina
Pays enclavé et sans ressources naturelles, donc économiquement limité, le Burkina Faso a fait de la culture un secteur rentable. Il a de ce fait institutionnalisé l’organisation de manifestations culturelles telles que le SIAO (Salon international de l’artisanat africain), le FESPACO (festival panafricain du cinéma africain, le FITMO (festival international de théâtre et de marionnettes de Ouagadougou) la SNC (semaine nationale de la culture). L’organisation de ces manifestations culturelles s’est même décentralisée, chaque collectivité territoriale ou ethnique ayant sa propre manifestation culturelle. La culture est de ce fait devenue un levier important pour le développement des collectivités locales. Cependant cette valorisation ne se limite qu’à ces aspects folkloriques. Un pan important du patrimoine est donc négligé notamment en ce qui concerne le patrimoine archéologique. Or l’importance du patrimoine archéologique pour une nation n’est plus à démontrer. Il constitue le passé culturel de notre pays et leur valeur historique nous renseigne sur l’évolution de nos sociétés actuelles.

Il apparaît donc opportun de poser des questions sur les possibilités de valoriser le patrimoine archéologique au Burkina. Sans pour autant répondre directement à cette question, nous chercherons à répondre à celle qui se pose en amont vu l’ensemble des maux auxquels sont confrontés les archéologues burkinabé. La valorisation du patrimoine archéologique passe d’abord nécessairement par la reconnaissance du rôle que l’archéologie peut jouer. Pour ce faire il convient d’impulser un second rôle, une nouvelle dynamique à l’archéologie burkinabé, certes il est important de poursuivre la fonction traditionnelle de toute archéologie qui est la mise au jour de vestiges, mais les exemples d’archéologie expérimentale doit être étendus à d’autres domaines tels que la production céramique. Par ailleurs il appartient aux archéologues et aussi chargés de la protection et gestion du patrimoine de sensibiliser la population mais aussi autorités étatiques sur l’importance de l’archéologie notamment celle de l’archéologie préventive car « Chaque nation, aussi diverse soit-elle dans ses composantes, doit pouvoir s'enraciner dans une longue histoire et comprendre le territoire qu'elle occupe. Un patrimoine est moins ce que l'ont reçoit de ses prédécesseurs que ce l'on transmet à ses successeurs .» Par ailleurs la mise en application du projet « Paléo/ethno-métallurgie alpine et Sub-Saharienne:De la recherche à l’Archéologie pour le Développement » dans la région du Sourou est une bonne initiative qui permettra à l’archéologie burkinabé de prendre son envol. La multiplication et l’extension des projets similaires portant sur l’archéologie pour le développement sont à envisager pour permettre à l’archéologie burkinabé de pouvoir s’affirmer comme une discipline qui peut être prise en compte dans les politiques de développement socioculturel et économique du pays.

Eléments bibliographiques
Koté Lassina and Millogo Kalo Antoine. Elément d’archéologie ouest africaine I. (Burkina Faso, Nouakchott, Sépia /CRIAA, 2001),
Ki Léonce, « Les mutations du système technique du travail du fer du XVIIIe au XXe siècle : cas du village de Twanré et de la ville de Bobo Dioulasso (Burkina Faso) » (mémoire de TPTI, 2009) 135.
Nao, (Oumarou). « Archéologie préventive et préservation du patrimoine culturel au Burkina Faso » in archéologie préventive en Afrique. Enjeux et perspectives. (Editions Sépia, 2007), 100-102.



Renfrew Colin and Bahn Paul. Archaeology: theories, methods and practice. (London, Thames &Hudson, 2004), 656p.
Projet Paléo/ethno-métallurgie: Alpine et Sub-Saharienne: De la recherche à l’ ”Archéologie pour le Développement”
http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/L-archeologiepreventive/Definition/p-294-Sauver-les-archives-du-sol.htm
http://www.histoire-afrique.org

viernes, 25 de febrero de 2011

The Evaluation and Significance of Dome in Bengal Architecture by: Syeda Nadia Hossain- Bangladesh

Abstract:

In Bengal Architecture Dome was used extensively in Mosque and Palaces. Because of the influence of Muslim ruler this is now become our national identity in Architecture. Dome was used mainly in Mosque but now it is also use in other buildings. Dome was dominated for its impression of permanency .The style of the Dome changes in time to time. Because the Muslim use Dome in every building they try to changes the shape, form and style. That’s why we can see several types of dome. At first the influence came from Muslims style and then it came from the rural hut style. Sometime the mosques are categorized by the dome style. The notion of designing Dome has been changing over time, according to the desires of the ruling class and the common people as well. When the Muslims had possessed a highly developed style of mosque architecture, distinguished by the arch, the dome, the minaret , and the mihrab , features common in mosques everywhere. Such architectural features imported by Muslims, together with the prevailing vocabulary of architecture of the region, gave birth to a unique Islamic architectural style. The climate of Bangladesh, available local materials, and skilled native craftsmanship were considered and explored accordingly by the Muslim builders. Since then the evaluation of dome in mosque change the architectural characteristics of Bengal region. Fundamental Principles of Islam and Their Interpretation in the Mosque mostly the dome and this study presents tangible evidence of the changing morphology of dome, and identifies the influencing factors that initiated the development over the ages.


Key Words: Dome, Bengal, National identity, Style, Influence



The proportion to design the dome

Introduction:
The Bengal region (Fig: 2) , which includes the Republic of Bangladesh and the Indian state of West Bengal, has many architectural relics and monuments dating back thousands of years. Later, when Muslims invaded this continent, they brought a different architectural approach. Muslims built mosques with the use of imported features modified by local culture, climate, tradition, materials, and technology. But they use Dome in their architecture. From that period through the present, Dome in Bangladesh has developed a unique identity in terms of architecture and aesthetic. The architectural relics of that period are basically religious buildings, largely because domestic structures of that time were built of less permanent materials. The orientation, geometric configuration, use of local materials, and sense of proportions prove that, in ancient times, people of Bengal were sensitive to the highest demands of the forms and techniques of building and architecture.

the Bengal region


Most of the time The Dome was dominated .The style of the mosque was identified by the Dome. There are several types of dome. At first the influence came from Muslims style and then it came from the rural hut style. Sometime the mosques are categorized by the dome style. The chronological evaluation of the dome in the mosque of Bengal architecture was separated by several periods as shown in below:
1. Sultanate or pre-Mughal Period (1338 -1538)
2. The Mughal Period (1565 - 1658)
3. Colonial Period (1760 - 1947)
4. Post Independent and Modern Period (1971 -Present)

Sultanate or pre-Mughal Period:
The pre-Mughal period started from 1338-1538.The total number of dated mosques constructed in Bengal during the entire Muslim period almost three-quarters were built between the mid-fifteenth and mid-sixteenth century. During the pre-Mughal sultanate three types of mosque were built and in every type they use Dome for the crowning. They are:
• Rectangular plan with number of dome.
• Square nine-domed.
• Square single-domed.


Mosques built on a rectangular plan are divided into aisles and bays according to the number of domes on the roof. So the size of those buildings is fully depending upon the number of Dome they used. The nine-domed mosques single aisles with bay in each side. The most popular form of mosque in pre-Mughal Bengal was the single-domed chamber. It is likely that this design is developed from the pre-Islamic temple of Bengal. There are two types of dome used in this period and they are:

a) Semi Circular Dome, the central aisles is broken in smaller square units, each one covered by a semi-circular dome which is circular in plan. Round in shape and place in thick walls or columns.



The plan of semi-circular and chou-chala dome. Size of the mosque depend upon total number of Dome

b) Chou-Chala Dome, the central aisles is broken up into smaller rectangular units, each one covered by a chau-chala dome. These cahu-chalas are the miniature forms of the roof found on village huts in Bengal. These domes are composed of four segments which slop down in four directions. Over a rectangle room the longer slopes form a ridge at the top and the end slopes are triangular in shape. The lower edges of the slope are generally curved. This type of dome is rare category and now vanished over the time.




The construction process of the dome.

The single-domed mosques were popular in pre-Mughal period because those are familiar with the climate and vegetation in the Bengali countryside and structurally more convenient to construct it. As it used single dome it is not very large in size. It was more practical to build a small mosque to accommodate the people living in a cluster of huts. Seventeen mosques of this types still exists; all were build in 1457 and the middle of the sixteen century. The multi-domed mosques were larger. There are four of them found in Bengal dating from the fifteen century. The construction systems (Fig: 04) of these types of mosque are, a series of columns formed the vault, which is divided into smaller square and then every square the dome was placed.

Because of the unavailability of the stone in Bengal region brick was used to construct the dome (Fig: 05). And also it enriched the aesthetical sense of the inner-side of the mosque. First the arch was constructed to hold the structure of the columns. And then place bricks over the arch which form almost octagonal shape in plan. Then periodically placing of the bricks one after other it forms the shape of a dome.

The interior of the dome.

The position of the dome.

The Mughal Period:

Mughal architecture in Bengal region emphasize from 1565 to 1658. In this period architecture is not concern only in religious buildings but also in fortress and castles. So in this period dome used not only in mosque but also in other buildings. In this period architecture is concern with design concepts with forms, motifs and building techniques long indigenous to Bengal architecture. Bengali Islamic architecture since long had possessed a marked regional character. It was founded on a well-established Islamic style in Bengal, illustrated by several monuments constructed on the eve of Mughal authority there. Amongst these are the double-aisled six-domed mosque of Kusumba built in 1558-59 and the square-plan single-domed tomb of Pir Bahram in Burdwan, dated 1562-63. The former is an instance of being stone-faced, while the latter is brick-constructed and both, like most pre-Mughal architecture of Islamic Bengal, possessed a prominent curved cornice. Their plan and elevation - even the ornamental brick reflect forms that were at the time several centuries old. From this foundation, the Mughal architectural style of Bengal during Akbar had evolved. But the characteristics of the dome were changed periodically. Sometimes the dome is in octagonal shape with metallic detail on the top and sometimes the shape of the dome is curved gradually with metallic floral details on top of it. Sometimes the dome was slender in shape.

Lal-Bagh Fort in Dhaka


The dome in this period was Lodi style. The main dome was surmounts central space is the most spectacular feature. Its height was same as the length of the base, and it sits on a cylindrical "drum". Because of its shape, the dome is often called an onion dome or amrud (guava dome). The top is decorated with a lotus design, which also serves to accentuate its height. The shape of the dome is emphasized by four smaller domed chattris (kiosks) placed at its corners, which replicate the onion shape of the main dome. The lotus motif is repeated on both the chattris. The dome and chattris are topped by a gilded finial, which mixes traditional Persian and Hindu decorative elements. The main finial was originally made of gilded bronze in the early 19th century. This feature provides a clear example of integration of traditional Persian and Hindu decorative elements. The finial is topped by a moon, a typical Islamic motif whose horns point heavenward. The chattris all share the same decorative elements of a lotus design topped by a gilded finial.

The Lodi style dome.

Another style was followed in this period called Shah Jahan style. The domes are fluted and sit on octagonal drums. Some have claimed that the domical construction technique used in this period initiated the design emphasis on central domes. Each of the three bays are equal in size, however, the diameter of the lateral domes are proportionally smaller. This was achieved by splitting each lateral dome into a half-dome and placing it on a pendentive (A triangular section of vaulting between the rim of a dome and each adjacent pair of the arches that support it).Domes was also used in Minaret too and top was design by lotus design.


The Shah Jahan style dome.

In Mughal period the domes are much more decorated than pre-Mughal period. The interior is also stucco faced, generally plain, although the interior of the dome curved and polychromed to evoke an image of the heavens. In addition to ornamented panels and floral designs, the dome is inscribed with verses from the Quran and sayings attributed to the Prophet Mohammad hadis . The hope of paradise is a principle theme of these verses, a theme that dominated the iconography of the Mughal architecture. The entrance is emphasized by a half-dome, which is decorated with ornamental plaster-cut works. In this period metallic details were created on the apex of the dome. The exterior decorations of the dome are among the finest to be found in Mughal architecture. As the surface area changes the decorations are refined proportionally. The decorative elements were created by applying paint, stucco or carvings. In line with the Islamic prohibition against the use of anthropomorphic forms, the decorative elements can be grouped into either calligraphy or vegetative motifs.

Colonial Period:

By the middle of the 18th century the British East India Company had established a dominant influence in Bengal .In this period the influence of British was collaborated with the Bengal architecture. They took many details from Europe and try to incorporate with architecture of Bengal. Mainly in colonial period the British try to make a bridge between oriental and occidental architecture.


Ahsan Manjil in Dhaka.


Science faculty in Dhaka University.

In this period they use Doric, Ionic column in every building and also use dome extensively. They take the essence of medieval period to established Dome. Traditional Mughal forms such as arches and domes, believed to have entered the Islamic world from the west, were most favored. The Curzon Hall in Dhaka, constructed in 1904 is an example of the Indo-Saracenic style at its best as in mosques the traditional material of construction was brick, and only occasionally stones. Also they made Dome with brick in this time. They also use miniature dome in Kiosk to use detail like in Taj- Mahal. Although the Dome were of a remarkable variety of design, shape, and size, their styles were generally defined by the method of detailing, mostly rooted in the indigenous architectural tradition of Bengal. Compared to the 18th, the domes are smaller, had simplified, and collaborated with Bengal style with British style. The domes are less decorative and no true expression of the material. The surface of the dome was colored.
The Supreme High Court in Dhaka, (Built for British Governor in 1904 and the converted it to supreme court after the partition in India in 1947) the dome was designed from the influence of Mughal period of Bengal architecture. The central dome which emphasizes the central hall and chattris are the same which was used in the Mughal period. But the four chattris was design for the beautification of the building. It cannot have any access and also it’s not the placed in the minarets for cornice decoration. But details of the dome also have the British influence too.

Post Independence and modern period:
After end of the British colonial period, there was a huge change done in architecture in this region. Sometime the dome was used to as a prestigious issue. The dome was day by day disappearing from the Bengal architecture. The situation of this region in that time was very tough to contribute in architecture because of the political upliftment. After the emergence of Bangladesh as an independent country in 1971, the issue of reiterating and establishing the national identity of a predominantly rural-based agrarian society took new dimensions. Architects then had to face the focus on the pressing needs of reconstruction building rather than search for identity. That’s why the use of Dome only seen in some Mosque.



The atrium space in Bashundhara complex in Dhaka.

In recent years, some architects have designed buildings that recall several established architectural notions of the past. But in some buildings they only use the Dome in an atrium but not took the essence of the Dome. Some of them can not see from the outside. The huge glass dome use in Basundara City center in Dhaka is a catastrophe. The dome used in this building can be feeling from inside the atrium but it cannot be seen from the outside of the building. This huge glass dome consumes huge energy which is not climatically sound. So this huge glass dome is not economically viable. In early period the dome was the most emphasize feature in Bengal architecture but now the architect works only the sense of a dome. Now the dome used in this building consume huge energy and said to be an un-sustainable design in Dhaka city. Nowadays the missing of the dome in buildings is because of the construction of high-rise building. In the early period of Bengal architecture the forms, the proportions and the volume was very pure in aesthetics. The dome was pure in form, in scale and the geometry was more proportionate. Every detailing was related to each other. Every building had a grand setback to feel its grandness and its beauty. The heights of the building were more or less 2-3 storied. But today the question is about constructing tall building in the city for mixed-use development. After the liberation war, Dhaka high-rises were primarily concentrated in one area, Motijheel which is a business point of this city. People from other city came in here to change their luck. Furthermore the increase of population in this city there is an emergence of construction of building to fulfill the accommodation. Today the city is much more decentralized, with at least half a dozen or so important clusters of high-rise offices. Nowadays this tall buildings are not only utilize for offices or apartment but also utilize for shopping mall, institution etc. The tall buildings are constructed for mixed-use development. Taller buildings in Dhaka are typically almost 20 stories, with several dozen in this height range and several dozen more under construction. There are of course many more in the 10 - 20 storied range. More significant than individual height are the numbers and density of these buildings. It’s very difficult for architects to hold the traditional and aesthetical feature which was unique in the past. This is happening because of the cost of the land. So for above all these reasons the entire feature was disappearing day by day whereas in previous period the dome was used as a national identity for Muslim architecture and also used as a more aesthetically sound manner.


Conclusion:
The evolution of Dome in Bengal Architecture is become more mature day by day till colonial period. But since the post independence and modern era it is neglected. Some architects use it in wrong ways which hamper the culture and tradition of the Bengal architecture. We have glorious past and aesthetically significant Dome architecture. We should keep researching how to make this symbol be more incorporated with our modern architecture and in that way it become again our national identity for architecture. There are still many opportunity to research on this area and conserve our national treasure which is dome. A place like Khalifatabad is listed by UNESCO as a world heritage. There are many mosques and mausoleums still remain to flourish our past. Those buildings become ruins day by day. We should conserve and restore those Domes to keep our past history and glory.

Bibliography:

The graphical images are from (Banglapedia- Mosque architecture, Architecture of Mughal India-part 1,volume 4 from chapter Sultanate Mosques and Continuity in Bengal Architecture), the 3D images personal.

• Catherine B. Asher ,The Cambridge history of India (architecture of Mughal India)
• Taifoor, S.M. Glimpses of Old Dacca. Dhaka, 1956.
• Ahmed, Nazimuddin. Discover The Monuments of Bangladesh Dhaka: University Press Limited.1984
• Hasan, Syed Mahmudul Muslim Monuments of Bangladesh Dhaka: Anjuman Printing Press.1980
• Perween Hasan ,Sultanate Mosques and Continuity in Bengal Architecture
• Sultanate Mosques types in Bangladesh, Origins and Development, PhD Diss., Havart Univebsity, 1984. (for the history of the sultanate period, see Banglar Itihash,Sultani Amol [in bangla] Dhaka,1977 and Jadunath Sarkar, ed. History of Bengal, vol-2,Dhaka,1948)
• Catherine Ella Blanshard Asher , Architecture of Mughal India, Parte 1, Vol- 4
• http://www.google.com/books?hl=pt-PT&lr=&id=3ctLNvx68hIC&oi=fnd&pg=PR17&dq=the+mughal+period+in+bengal+architecture&ots=bbajZtyxvC&sig=-xkC8YD2m-giSncJ_g-MM6G9mKc#v=onepage&q=the%20mughal%20period%20in%20bengal%20architecture&f=false
• http://www.google.com/books?hl=pt-PT&lr=&id=gVQj7bW0W9MC&oi=fnd&pg=PP8&dq=the+mughal+architecture+in+bengal+architecture&ots=f9o-4rWgsN&sig=3NK0m1nNPUSiExjgo97IBhznOaE#v=onepage&q=the%20mughal%20architecture%20in%20bengal%20architecture&f=false

domingo, 20 de febrero de 2011

Historiography of Heritage By Mengesha Retie Endalew (Ethiopia)



The purpose of this paper is to assess various researches on heritage so as to understand the general concept of heritage. In its discussion, the paper tries to identify the difference and the similarities between heritage and patrimony. France spearheads on the use and the development of the concept and definition of heritage with a semantic change at a certain historical episode. The paper also reviews the Ethiopian use, understanding and interpretation of the term heritage. Though there is a different interpretation and understanding between the word heritage and patrimony from the perspective of two sides – the French and the English, it is also important to note that nowadays there are different literatures and scholars that use the two terms interchangeably.

1.General Concept of Heritage, as Enlightened in France
To begin with, we need to understand the differences and the similarities between the word patrimony and the word heritage. Patrimony is derived from the Latin word, Pater, which means father or the paternal line (Legacy vs Heritage-WordReference Forums).
In France, the word patrimony was called by different names like monument, héritage and cultural property. However, the French Revolution became an important upheaval for the use of the word patrimony in the sense of its present meaning. The French Revolution brought a broad meaning of patrimony because at this time all properties including the goods and properties of a king were nationalized as public goods replacing the regular usage of the term “monument” which was a reference to past testimonials (Marilena, 2010: 321 - 322). In a precise manner, the idea of preservation and conservation of historical monuments began in France in 1862. At this time, it was the amateurs who played a great role in the preservation of these monuments, and later professional archaeologists started to study and group into different specializations (Restoration in France, A Gradually-Developing Consciousness).

In the last decades of the 20th century a new semantic change was brought with reference to the use of patrimony, and the concept of patrimony possessed an expansion into the cultural dimension especially in the period between1930 – 1945 (Marilena, 2010: 321 - 322).

In English, the term “patrimony” has several translations. In a purely financial direction, it expresses the moral capability of a person to inherit a certain treasure or an asset/property which contains a vague term, “wealth” that approaches the French term “richesse”. When it is a question of translating the term “patrimony of humanity”, whether it is natural or cultural, the term “heritage” is generally retained, and in English it is not wide and systematic when we compare and contrast with the French. For example, the French term «patrimoine génétique» is translated in English as “genotype”. [But the meaning of the French term “patrimoine génétique” refers to the goods inherited from a father or a mother or the transmission of heritage from generation to generation on the basis of lineage]. Moreover, the word “inheritance”, the act to inherit, is sometimes preferred to the French term “patrimoine” in the understanding of the English side. Apparently, in the English dictionaries, the term “patrimony” only recovers the French concept of héritage. However, many authors choose to translate “patrimoine” in its broadest direction i.e. “natural patrimony” (Putin, 2008: 47).

The word heritage is also found in the French literature possessing the term, héritage, but in this case the meaning is different from the English context. When it is used in French, heritage refers to only part of the inherited goods and thus the vision is vertical as opposed to patrimoine which has a horizontal vision more than a mere act of inheritance (Marilena, 2010: 321 - 322).

Today, the French term “patrimoine” treated as equivalent to the English word “heritage”, which is used as a globalized name. In connection with this, terms like patrimonialisation or incorporations into heritage are come to be applicable. With respect to patrimonialisation, Putin has pointed out four patrimonial approaches (Putin, 2008: 7). These are:

- The question of the holder of the patrimony: Patrimony does not exist alone. Rather, its existence is depended on the relation between the holder of the patrimony and the patrimony itself.
- The question of “common”: A patrimony cannot be a sole property of public or private.
- The question of identity: Patrimony is mainly attached with the holder of an individual or a group.
- The role of patrimony as a bridge for the past, present and future: Patrimony is a meta-account that serves the present society to memorize the past and provide information for future generations.

2. Definition of Heritage
With regard to the definition, there are different scholars who interpreted the term heritage or patrimony in different ways. To mention some of them, the Center for Heritage and Society in the University of Massachusetts defined: “Heritage is the full range of our inherited traditions, monuments, objects, and culture. Most important, it is the range of contemporary activities, meanings, and behaviors that we draw from them. It is an essential part of the present we live in--and of the future we will build (What is Heritage? 1).” Others define that heritage is something that gives us a sense of identity and the elements of it make us, as human beings in particular and as a nation at large (What is Heritage? 2).
Still others explained heritage in the following manner: “Heritage frequently selects and clarifies certain pasts and infuses them with present purposes. It lends cultural capital and value to historic places that may have lost their value otherwise, and it offers a `hereness’ that reproduces stable, historic identities, allowing places to enhance their distinctiveness and identity in the globalizing world.” In this view, it is further elaborated that heritage is by nature selective, and it reflects the good and evil images of the past. Heritage is not a full representation of history for it celebrates only a certain version of the past. It gives a socially constructed and negotiated identity in which the actors for this desired image are often local officials and strategic planners (Atkinson et al., 2002: 28-29). The term heritage can be defined as something we need to keep. But it also “implies ownership and value to particular groups of humanity” (Carter et al., 1997: 46).

Though there is no uniformity between countries and regions of the world and so it may not be applicable in the same way, it is important to mention the broad definition of UNESCO which says that heritage is anything cultural or natural that includes both the gift of nature and the product of the creativity and labor of man from the prehistory up until the present day that describes and witnesses to the evolution of nature and which has a major value in its form, scientific, historical, artistic and handicraft content ( Yahaya Ahmad, 2006: 292–300).






3. Heritage in the Case of Ethiopia
Ethiopian literatures have different expressions and concepts with regard to heritage. The Proclamation of Number 229/58 E.C. defines that heritage is anything made by man before 1850 E.C. But since this definition was not inclusive in expressing the general meaning of heritage, another Proclamation was issued in number 36/1982 E.C and gave an elaborative definition similar to the meaning put by UNESCO (Proclamation Number 229/1958 E.C., Proclamation Number 36/1982).
So, the conceptual interpretation of cultural heritage in Ethiopia is not different from what is stated in the forgoing discussion. The proclamation of the Authority for Research and Conservation of Cultural Heritage (ARCCH) under the Ministry of Culture and Tourism in Ethiopia, after defining cultural heritage in a similar way as stated in the forgoing discussion, illustrates the following points as part of the large domain of the concept of cultural heritage (ARCCH, 1984).

Tangible cultural heritage means cultural heritage that is palpable (can be seen and felt) and include moveable and immovable historical and manmade objects.
Moveable cultural heritage means cultural heritage not attached to the foundation and that can be moved from place to place easily and which are handed down from the past generation. It includes:
- Parchment manuscripts, stone paintings and implements, sculptures and statues made of gold, silver, bronze, iron, copper or of any other mineral, or wood, stone inscriptions of skin, ivory, horn, archaeological and bone or earth or of any other material, and also paleontological remains.
- Written and graphic documents or cinematographic and photographic documents or sound and video recordings
- Coins made of gold, silver, bronze, copper or any other materials
- Ethnographic implement, ornament and or any other cultural object of nations, nationalities and peoples.
Immoveable cultural heritage means cultural heritage attached to the ground with a foundation and which can be moved only by dismantling which includes:
- Sites where cultural heritage have been discovered, paleontological, historic and prehistoric archaeological sites,
- Buildings, memorial places, monuments, palaces,
- Remains of ancient towns, burial places, cave paintings and inscriptions,
- Church, monastery, mosque or any other places of worship.
Intangible cultural heritage means any cultural heritage that cannot be felt by hands but can be seen or heard and includes different kinds of performances and show, folklore, religious believes, wedding and mourning ceremonies, music, drama, literature and similar other cultural values, traditions and customs of a society.
The literal meaning of the term heritage (ቅርስ-kiris as pronounced by the Ethiopian official language, Amharic) is an object which is inherited from a father or the past generation with precious value, and thus it needs to be protected. Sometimes, the ordinary people use the term ‘kiris’ for any tangible object inherited from their father or their past generation regardless of its preciousness – they preserve the object for the memory of their forefathers or their past generations.





From an academic point of view, one can trace back to the remote past to know as to when and in what context heritage was used in Ethiopia. The common language for heritage in Ethiopia was associated with the word, monument (-hawult). Obelisks which were said to be constructed before the 1st century AD clutch sources of inscriptions that explain the word ‘hawult’. Therefore, the term monument is an ancient terminology in Ethiopia which was used to express heritage.
In the second half of the 19th century, the emperor of Ethiopia, Menelik II (r. 1889 – 1913) began an archaeological and historical study to identify and preserve the antiquities of his predecessors of the medieval rulers of Ethiopia. The search for traces of the Christian past of Ethiopia by the emperor was focused on the ruins of churches and royal sites. The emperor had encouraged archaeological studies to be carried out. For example, in 1905 he expressed his desire for the German archaeological mission to study the historical sites in Ethiopia (Bairu Tafla, 1981: 495-512, 507). The aim of the program by the emperor was to uncover historical objects associated with his predecessors. The objects could vary from the ruins of royal palaces and churches to coins, stone paintings, sculptures and statues and parchment manuscripts. This indicates that the concept of heritage began to acquire a semantic change in Ethiopia towards the end of the 19th century as the notion of heritage far more advanced than the solitary view of associating monument with heritage.






4. Management Issues of Heritage
Nowadays, it is observed that there is a great interest towards patrimonies, for the peoples and governments of many nations tend to think that patrimonies are one of the components that made possible to trace their identities. As a result, governments are committed to protect archaeological sites and antiquities being endorsing legislative laws (Bordie et tal., 2006: IX). But there are people who abused the antiquities by moving them from the archaeological sites irrespective of the scientific methods. Those people are often regarded as “looters and condemned by professional archaeologists”. The great challenge against the antiquities is illicit trafficking. The trade of antiquities has increased overwhelmingly in every nations of the world (Ibid,: x).

Apart from interpreting heritage in an abstract way, practicing how to manage heritage is crucial. “The practice of heritage management is currently undergoing a process of transition, in which different interpretations, strategies of management and social groups compete for authority (Waterton et al., 2006: 342).” Groups and individuals along with associations as well as those involved in its management should be provided with opportunities to contribute to and participate in understanding the cultural significance of a place. Where appropriate, they should also have opportunities to participate in its conservation and management (Ibid., 67).
Indigenous people are the primary source of information on the value of their heritage and how it is best conserved. So, it is a wise decision to offer the opportunity for an active role in any project or activity involving their heritage. For many places, the role of people with skills and experiences in conservation is to respond to requests for advice from people with spiritual or other cultural responsibilities for the place (Ibid., 68-69). The obligation to involve people is accompanied by the responsibility of those involved with management or undertaking a project to listen, learn and respond (Ibid., 350).

The idea of preserving a certain cultural heritage place with its items included seems simple and achievable. However, in practical terms there are constraints such as technical, economic, political, and social difficulties accompanied by opportunitism. Nevertheless, a certain heritage site needs to have three important management tools: developments, controls and communications. In this concept, development refers to the infrastructure and the facilities found in the heritage site. Controls have to do with the laws and guidelines which are important to conduct surveillance or to enforce using specific heritage legislation, patrol staff, security cameras and similar other controlling methods. With respect to communication, the ways are education, extension and interpretation. Practical examples for communication are school programmes, conferences, workshops and role play and re-enforcement. When we use the three tools for heritage site management, accuracy, quality, maintenance of integrity and best practice are applicable implicitly. (Carter et al, 1997: 48-51).

Bibliography
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-Legacy vs Heritage-WordReference Forums
http://66.102.9.132/search?q=cache:E6_jDoRT6joJ:forum.wordreference.com
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-Vecco, Marilena, (2010). Journal of Cultural Heritage: The Definition of Cultural Heritage: from the Tangible to the Intangible, Venice, Italy.
-Waterton, Emma et al. (2006). 'The Utility of Discourse Analysis to Heritage Studies: The Burra Charter and Social Inclusion', International Journal of Heritage Studies.
What is Heritage? 1http://www.umass.edu/chs/about/whatisheritage.html
What is Heritage? 2
(http://www.teachingheritage.nsw.edu.au/1views/w1v_obrien.html, http://www.ballarat.vic.gov.au/heritage/heritage-in-ballarat/what-is-heritage.aspx).
Yahaya Ahmad, The Scope and Definitions of Heritage: From Tangible to Intangible, 2006, pp. 292–300).

domingo, 13 de febrero de 2011

Essai méthodologique et étude de cas sur le patrimoine industriel au Burkina Fasso par JB Coulibaly

Le mot patrimoine est un concept dont la signification varie selon les domaines. D’après le dictionnaire Larousse, le mot Patrimoine vient du mot latin patrimonium et désigne l’ensemble des éléments aliénables et transmissibles qui sont la propriété, à un moment donné, d'une personne, d'une famille, d'une entreprise ou d'une collectivité publique. La notion de patrimoine a beaucoup évolué dans le temps et en fonction des régions mais on l’utilise en général pour désigner l’héritage que l’on tient de son père et sur lequel on veille pour le transmettre à ses enfants. Selon cette perception générale, chaque individu, chaque famille, chaque société a son patrimoine. On parle aujourd’hui de patrimoine génétique, de patrimoine culturel, de patrimoine industriel, patrimoine naturel, patrimoine archéologique… Les notions de patrimoine et surtout de patrimoine industriel ne sont pas assez développées au Burkina. Si bien que parler de patrimoine industriel dans le contexte burkinabé paraît très nouveau, voire surprenant. C’est pourquoi il convient de situer le contexte et de définir les termes clés de ce sujet, une façon de nous faire comprendre dans notre approche

1. Qu’est-ce que le patrimoine industriel ? Quelles sont ses composantes?
La notion de patrimoine industriel rassemble les vestiges de l’activité industrielle. Il regroupe les monuments et artéfacts résultants de l’activité industrielle passée, présentant une valeur significative, entretenus et conservés pour être transmis aux générations futures. Cette notion désigne non seulement l’ensemble des éléments physiques du paysage mais aussi des éléments immatériels résultant de l’action industrielle d’un pays ou d’une région. Les éléments du patrimoine industriel se composent des machines de production, des usines, des cheminées, des mines, des outils de travail, des produits fabriqués ou manufacturés, des habitations ouvrières et patronales, des entrepôts, du savoir-faire des ouvriers, les gestes, l’ambiance des ateliers, le climat social… L’activité industrielle remonte à des époques très reculées et renfermes toutes les activités humaines visant à produire des biens pour un marché de consommation. Cependant, l’introduction de la notion de patrimoine industriel dans la civilisation matérielle par les historiens date seulement des années 1970. La création des écomusées pour la valorisation des territoires et paysages impliquait déjà le patrimoine industriel. En France on a assisté à la mise en place d’un inventaire général du patrimoine en 1965. Mais les vestiges de l’industrie n’entrent dans cet inventaire qu’à partir de 1980. En Angleterre, la destruction des portiques géants de Houston en 1962 entraine le développement des sensibilités pour la protection des lieux de production. Les sociétés prennent conscience de l’importance des vestiges de l’industrie. Des associations pour la sauvegarde du patrimoine industriel naissent un peu partout. . Elles regroupaient dès lors des archéologues et des historiens qui pensent que les restes de l’industrie sont des sources aussi importantes que les sources traditionnelles. La seconde moitié du XXe siècle marque en France le début de la protection consciente du patrimoine en général avec une large place accordée aux monuments et aux vestiges de l’industrie en déclin. Elle est ponctuée par une politique de muséalisation de certains sites industriels. Ensuite, on a assisté à une reconversion des éléments du patrimoine industriel surtout bâti. L’engouement pour la protection du patrimoine industriel s’est accompagné d’un intérêt scientifique. D’où le développement de la notion d’archéologie industrielle chez les acteurs du patrimoine en Europe.




2. Patrimoine industriel et archéologie.
L’étude de ce type de patrimoine fait appel à une approche multi disciplinaire. L’étude des vestiges matériels de l’industrie a donné naissance à l’archéologie industrielle dans les années 1960. La définition de cette nouvelle discipline a fait resurgir de nombreux problèmes autour de la définition même du concept patrimoine industrielle.
L’archéologie industrielle est une discipline très peu connue et ses méthodes d’approche restent à définir clairement. Mais comme le propose le Professeur W. G. Hoskins, l’histoire locale devrait impliquer un travail de terrain de même que l’archéologie industrielle devrait sortir du travail traditionnel de terrain et rechercher partout toutes les informations nécessaires à sa recherche. Une des principales problématiques sur l’archéologie industrielle reste la définition de la plage chronologique que couvre la discipline. Pour certains, l’archéologie industrielle est « L’étude rationnelle, scientifique des vestiges matériels de la révolution industrielle ». Par contre, d’autres trouvent cette définition trop réductrice, exclusive et suggèrent la prise en compte de l’industrie de pierre du néolithique de même que les industries actuelles. Alors que l’idéal est que les chercheurs puissent étudier des chantiers industriels pendant qu’ils sont encore en activité. Les adeptes de l’archéologie traditionnelle trouvent plus édifiant l’étude des sites industriels en ruines où la capacité d'observation et de déduction doit être mise en œuvre. Une des critiques que l’on peut formuler à l’endroit de l’archéologie industrielle est qu’elle s’apparente à une forme d’histoire locale. Le principal défi pour les archéologues de l’industrie aujourd’hui reste l’éducation et la sensibilisation des gens sur l’importance du patrimoine industriel. Contrairement à l’archéologie qui fait recours à d’autres disciplines afin de puiser le maximum d’informations des sites et des objets, l’archéologie industrielle dans beaucoup de cas s’est confinée dans une approche contextuelle, attribuant aux sites et aux structures, des valeurs purement économiques ou techniques et esthétiques. Les objets et autres artéfacts résiduels sont des outils qui permettent de comprendre le site et les structures. Le mobilier industriel prélevé à des fins de conservation ou de muséalisation est généralement exclus de l’étude des sites alors qu’ils constituent des matériaux indispensables pour la description et la compréhension du contexte social de production.
De part sa méthode, l’histoire des techniques permet d’appréhender le patrimoine industriel de façon efficace. Les notions de complexe et de système techniques, de chaîne opératoire permettent respectivement de décrire, analyser des objets, des procédés puis d’avoir une vision organique des choses. Ce son là des outils de pensé en histoire techniques dont l’application au patrimoine en général et au patrimoine industriel permet d’avoir une approche efficace.
Le patrimoine industriel est un aspect du patrimoine culturel. Les générations actuelles et futures ont besoin des témoignages de ces patrimoines industriels pour construire le monde d’aujourd’hui et de demain. C’est en ce sens que la restauration et la valorisation du patrimoine industriel sont des actions légitimes et louables. C’est donc légitime de s’interroger sur les questions méthodologiques et les usages du patrimoine lié à l’industrie.
La reconversion des sites et des vestiges industriels apparaît comme une démarche susceptible de préserver et de valoriser ce patrimoine pour la société contemporaine et pour les générations à venir. Cette manière de conserver le patrimoine industriel s’est surtout diffusée en Europe à partir des années 1970. En effet, à défaut de pouvoir créer partout des musées de l’industrie, réutilisation des bâtiments industriels pour le logement ou en lieux de culture ou d’enseignement, semble représenter aujourd’hui la principale forme de conservation du patrimoine industriel. La visite de différents exemples à travers l’Italie permet de se rendre compte de la diversité de possibilités de récupération et de mise en valeur du patrimoine industriel.

3. Quelques exemples italiens.
3.1. Parcours de valorisation et méthodologie
Le patrimoine industriel est de tout point de vu, un héritage important à protéger, conserver et transmettre. L’archéologie industrielle nous révèle les aspects matériels du patrimoine industriel dont la gestion est aujourd’hui au centre des préoccupations. L’approche du patrimoine comme un tout est fondamentale pour la reconstitution de la mémoire dans les plans de gestion et de valorisation. Les différents parcours de mise en valeur suivent un schéma directeur. Même si chacun des parcours se veut unique, il y a des points communs, des ressemblances et des différences dans leur élaboration ou leur application. Nous présentons ici, les différentes étapes de ces parcours de valorisation tout en nous inspirant des expériences italiennes.
a) La récupération
La Récupération est l’opération préliminaire qui consiste à la saisie d’un patrimoine de l’industrie par une composante d’une collectivité territoriale ; une municipalité comme c’est le cas à Schio, à Abbadia San Salvadore; une association, une fondation, etc. C’est la manifestation d’intérêt autour d’un site ou un monument de la part d’un groupe restreint en vue de sa mise en valeur.
b) La recherche
La recherche est un prélude indispensable à toute intervention sur le patrimoine. Elle consiste à recenser tous les éléments matériels et immatériels liés au site qui est l’objet de l’intervention. La recherche implique différents acteurs et spécialistes (Architectes, Historiens, archéologues, géographes, topographes,…) Elle procède par un inventaire archéologique et un inventaire documentaire. Le travail de recherche interdisciplinaire très élaboré a permis de faire des différents projets de Schio, des exemples de succès en matière de récupération et de restauration de patrimoine industriel (exemple de nuova Schio et du grand canal urbain de cette même cité).
c) Le plan de valorisation
Pour être bien réussi tout projet de mise en valeur doit reposer sur un plan. Ce plan doit être élaboré en concertation avec différentes composantes sociales concernées, les spécialistes du patrimoine et autres techniciens. Le plan doit être rigoureusement conçu et défini les méthodes d’action sur le terrain de même que les thèmes centraux de la sensibilisation.
d) La sensibilisation
Il s’agit concrètement à mettre un bâtiment ou un site industriel au centre des intérêts d’une communauté, et de faire ressortir sa valeur historique, sociale, culturelle, voir économique. C’est une manière de faire prendre conscience à toute la communauté de la valeur d’un élément en vue de son acceptation comme élément du patrimoine. Il s’agit à ce niveau de sensibiliser les populations locales et de réaliser une union autour d’un site ou un monument à valoriser. La valeur identitaire est généralement le facteur autour duquel se construit la sensibilisation.
e) La restauration
La restauration est une étape décisive dans le processus de valorisation du patrimoine. Elle consiste à une intervention directe et physique sur le patrimoine en vue de sa réhabilitation. Elle est très complexe et se fait en fonction des situations de l’objet, de sa destination et selon différents critères. La restauration peut se traduire soit par une substitution, une reconstruction ou une réadaptation, une recomposition, une requalification de l’élément considéré.
f) La valorisation
La mise en valeur d’un paysage, d’un site, d’un édifice ou d’un objet patrimonial peut s’élaborer de plusieurs façons en fonction des contextes et des typologies de patrimoine. La valorisation consiste à donner à un ou des élément (s) du patrimoine une nouvelle destination afin de faire ressortir toutes les valeurs qu’il (s) incarne (nt) et mieux le (s) préserver pour les générations futures. La valorisation peut se traduire de par soit une reconversion ou par une muséalisation.
Le projet de mise en valeur peut se résumer trois éléments fondamentaux qui sont l’objectif (but), les outils (moyens), et le troisième élément qui n’est pas toujours recherché ou pris en compte: l’autonomie. C’est un aspect très important voir le plus important dans la valorisation car on ne valorise pas pour valoriser mais on valorise pour la durée. L’autonomie c'est-à-dire la soustenabilité des sites est l’un des points forts des exemples de mise en valeur que nous avons rencontrés.



Le patrimoine industriel est une base indispensable pour l’étude de l’évolution des techniques, des modes d’organisation du travail, des conflits sociaux. Le grand public trouve dans sa mise en valeur, des informations sur l’identité économique actuelle de son territoire. Il est un des témoins des capacités de l’homme à d’innover. Résultant d’un processus de destruction, inventaire, réhabilitation ou reconversion d’anciens lieux de production, le patrimoine industriel est l’objet d’un nombre important d’actions de sensibilisation et de sauvegarde diverses. Beaucoup de stratégies sont élaborées et appliquées dans les différents projets de valorisation des sites. Notre propos consiste ici à montrer la politique de gestion et les exemples innovant dans la conservation, gestion et valorisation de ce patrimoine industriel à travers quelques cas.

3.2. Quelques exemples de valorisation
En Italie, la restauration de Schio nuova est un cas interessant. C’est un exemple très innovant où la valorisation prend en compte tout l’environnement urbain lié à l’industrie, a travers différentes possibilité d’usage (réhabilitation, restauration, rénovation, reconversion, restitution, réappropriation). La grande innovation dans cet exemple réside dans la reconstitution du paysage industriel en l’adaptant dans un contexte urbain en vu de répondre à des besoins actuels.
Ensuite, la culture du verre à soie et la plantation du murier Raconigi sur la route de la soie piémontaise est une grande innovation. Ce qui est nouveau est l’association d’activités expérimentales au programme de valorisation.
La notion de « système de musée » en Lombardie est un nouveau concept comme solution au problème économique et de redynamisation du territoire. Dans cette expérience, le patrimoine industriel essaie de trouver sa place à travers une rentabilisation économique et une approche socioculturelle. C’est un exemple typique où le patrimoine constitue un levier du développement économique et culturel.
En général la mise en valeur du patrimoine industriel s’appuie sur des valeurs historiques, architecturales, culturelles et techniques. A Caraglio la valorisation de la « Filatoi Galleani » est une expérience inédite où l’intervention a permis la restauration de l’usine, des machines et de l’histoire locale. Cet exemple associe recherche et action.
Fondée en 1998, la Fondation Dalmine est une institution culturelle qui accompagne la société TenarisDalmine dans son activité industrielle par l’organisation, l’étude, la valorisation et la diffusion des archives. C’est un exemple qui montre que l’archéologie industrielle de même que les actions de valorisation peuvent et doivent s’appliquer aussi aux entreprises en activité. C’est une grande première expérience qui mérite d’être recommandée.

4. Patrimoine industriel au Burkina Faso
Lorsqu’on parle de patrimoine en Afrique, les regards se tournent automatiquement vers le patrimoine culturel. Et encore que met-on dans cette notion? Essentiellement des éléments de la culture matérielle des peuples, des éléments emblématiques ayant des valeurs religieuses sociales et culturelles pour les composantes de la nation. Ainsi très souvent cet entendement du patrimoine se focalise sur les éléments matériels, excluant les hommes, leur savoir faire, les pratiques sociales et culturelles, etc. Parlant de patrimoine industriel, il y a en Afrique matière à étudier. Même si les pays d’Afrique n’ont pas connu les tristement célèbres révolutions industrielles qu’a connues l’Europe, elles y ont contribué de différentes façons : apport de matière première, exploitation des hommes. Cette participation souvent mis à l’ombre dans l’étude de l’industrialisation de l’Europe a eu de nombreuses traces encore lisibles sur le continent : Modification du paysage, création de zones rurales et urbaines, les grands cratères laissés par l’exploitation minière, les réseaux ferrés créés pour l’acheminement des matières premières et abandonnés après les indépendances, les quartiers ouvriers, et les unités de transformation hérités de la période coloniale, etc. Ces éléments peuvent être considérés comme partie intégrante de notre patrimoine même s’ils sont liés à une influence étrangère qui a laissé des plaies non encore cicatrisées. La méconnaissance de la notion de Patrimoine industrielle n’est pas singulière au Burkina. Le concept est méconnu et très étrange dans beaucoup de cas en Afrique et dans les pays qui n’ont pas connu la « Grande révolution industriel du XIXe siècle. Réfléchissant au cas du Burkina Faso, on trouve quelques éléments mobiliers et immobiliers liés à l’industrie précoloniale, coloniale et post coloniale.

4.1. Quelques exemples de patrimoines industriels au Burkina Faso
Situé au centre de l’Afrique occidentale, le Burkina Faso est une ancienne colonie française devenue indépendante depuis 1960. Ancienne Haute-Volta, il est né de la dislocation de l’Afrique occidentale française et est un territoire constitué depuis 1919. Le territoire du Burkina Faso est peuplé depuis les périodes reculées de la préhistoire. En effet, les recherches archéologiques ont révélé des traces qui attestent de la présence humaine sur ce territoire depuis le XIe millénaire avant Jésus Christ (10000 ans av. JC) . Les premières productions d’outils attestées dès cette période concernent les pointes racloirs et grattoirs trouvés au sud ouest du pays. Les plus anciens vestiges en fer ont été découverts sur le massif occidental qui est la partie la plus haute du pays.
Le Burkina Faso a connu un développement industriel très tardif. Cette situation est en partie due à l’enclavement du pays et à l’histoire coloniale. Il serait prétentieux de notre part de vouloir exposer tout le potentiel du Burkina Faso en matière de patrimoine industriel. Notre objectif est de visiter ce patrimoine et d’en relever les points saillants. La question du patrimoine industriel et ses enjeux sont très mal connus dans ce pays où l’industrialisation reste jeune et peu développé. L’installation du chemin de fer entre le Burkina et la Côte d’Ivoire est le point de départ de l’exploitation industrielle sur le territoire. Ce chemin de fer constituait la voix privilégiée pour l’écoulement des denrées agricoles et des produits de l’élevage. La construction du chemin de fer a coûté très cher aux populations du pays en termes de vie humaine d’énergie et de moyens financiers. Ce fut par la suite un instrument au service de l’économie coloniale qui ne profitait qu’à la métropole française.
La proto-industrialisation du Burkina Faso est une phase très peu connue. La métallurgie du fer est très ancienne au Burkina Faso. D’après les recherches du professeur Kiéthega, les plus anciennes preuves de cette activité remontent au Ve siècle de notre ère. La réduction du minerai de fer dans différents types de fourneaux pour obtenir du fer a laissé des traces un peu partout au Burkina. L’importance des vestiges métallurgique laisse voir clairement une production à une échelle industrielle du fer avant la pénétration coloniale. L’étude de cette industrie reste encore à approfondir malgré les nombreuses recherches faites par le Professeur Kiéthega et le laboratoire d’Archéologie de l’université de Ouagadougou. Les principaux témoins de cette industrie protohistorique sont les restes de fourneaux disséminés un peu partout dans le pays, les amas de scories, et les savoirs faire que détiennent les descendants des anciens métallurgistes.
Le patrimoine ferroviaire est une importante part du patrimoine industriel du Burkina Faso. Les gares ferroviaires de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso et les gares ferroviaires en milieu rural ont marqué les consciences des populations de ces contrés mais ont aussi transformé leurs économies et leur environnement. A ce titre ces gares constituent des témoins d’une histoire locale, nationale et régionale. L’étude des éléments architecturaux du chemin de fer au Burkina permet de mettre en valeur des pages importantes de l’histoire des villages traversés par les rails. C’est aussi et surtout un moyen de revisiter l’histoire coloniale, de mettre au jour les transferts technologiques qu’impliquait l’installation du chemin de fer.
Le patrimoine industriel contemporain au Burkina Faso se compose de sites industriels complètement abandonnés ou encore en activité. On peut citer en exemple les différents sites aurifères dont celui de Poura exploité par les Français et abandonné à une époque récente du fait de l’épuisement des filons. Il y a ensuite le site aurifère d’Essakane encore en exploitation mais dont l’impacte économique, et environnemental sont énormes pour le pays. A coté de ces deux sites ont où ont été utilisés d’importantes machinesries, il y a des sites d’exploitation artisanales à Batié , Moussodougou, Diosso,… La société sucrière de la Comoé, est une des pionnières dans l’industrie alimentaire au Burkina Faso. En plus de son impacte paysager, cette industrie sucrière a marqué profondément l’économie dans la région des cascades. C’est l’une des sociétés industrielles qui a tenté une forme de regroupement des ouvriers à l’intérieur de cités ouvrières. Son impacte sur la vie et l’histoire des populations de la région est très importante. L’implantation de cette société a favorisé un développement de la région sur plusieurs plans.

4.2. Enjeux et perspectives pour le développement
Quel avenir pour le patrimoine industriel (perspectives) ? Une reconsidération des témoins de l’industrie coloniale est nécessaire. Cette reconsidération dont nous parlons est une nouvelle lecture de l’héritage industriel national y compris les vestiges préhistoriques. La reconversion, la muséalisation et la réadaptation des vestiges industriels sont parmi tant d’autres des alternatives pour le développement des localités où elles sont implantées. Le patrimoine appartient toujours à un temps et à une société. Il est du devoir des sociétés d’assurer la transmission et la survie de leurs patrimoines. Le Burkina Faso possède des patrimoines relevant de l’activité industrielle des siècles passés. Ce patrimoine industriel révèle l’histoire des hommes du pays, leur mode de vie, leur évolution technique… Les générations actuelles et futures du Burkina, voir du monde entier ont besoin des témoignages de ces patrimoines industriels pour construire le monde d’aujourd’hui et de demain. C’est en ce sens que l’étude, la restauration et la valorisation du patrimoine industriel sont des actions légitimes et louables.


Quelques références bibliographiques
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MICHEL De CERTEAU; L'Écriture de l'histoire, Gallimard, Paris, 1975.
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WWW.fondazione.dalmine.it
www.cultura.valtrompia.it